Culture, énergie, gare, Italie, numérique… Quels défis pour le territoire de Menton en 2023?

À quoi s’attendre en 2023? Sans boule de cristal mais avec l’expérience des mois passés, on s’est prêtés au jeu de l’abécédaire pour se projeter dans les thèmes susceptibles de faire l’actualité.

Assurances

Les tempêtes Adrian (2018), et Alex (2020) ont laissé des conséquences invisibles. À commencer par les soucis financiers rencontrés par les victimes – les habitants sinistrés dans la Roya, le musée Cocteau à Menton – qui attendent de recevoir les indemnisations auxquelles elles peuvent prétendre. Le combat pour les obtenir se poursuivra assurément tout le long de l’année.

Berges

Après la tempête Alex, les abords de la (rivière) Roya doivent être refaits dans les communes qu’elle traverse. Les plans du réaménagement sont déjà connus à Breil, en attente du début des travaux. À Tende, une procédure d’acquisition des terrains sur lesquels se trouvent les berges doit se poursuivre en ce début d’année.

Culture

Alors que le musée Cocteau et le Palais de Carnolès sont tous deux fermés, le poids de la culture (muséale) repose – outre le Bastion – sur celui de la préhistoire régionale et sur le Palais de l’Europe. Le premier vient d’être dépoussiéré pour une meilleure plongée dans les entrailles de l’Humanité, on promet au second un avenir radieux. La rumeur a notamment circulé de créer en son sein un Palais du citron.

Digues

L’endiguement de la baie ouest de Menton est toujours (et encore) dans les tuyaux. Le maire rappelait récemment être en contact avec les différents services de l’État, les travaux ne pouvant être entrepris sans connaître la position de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement).

Énergie

Face à la hausse des coûts, les mairies optent une à une pour des mesures de sobriété énergétique. Car les conséquences pour les budgets des collectivités – déjà serrés après le Covid et la tempête Alex – sont réelles. De même que pour les foyers modestes, qui rencontrent des difficultés à se chauffer. La situation n’est pas près de s’améliorer: les tarifs réglementés d’électricité doivent augmenter de 4% au 1er février.

Fusion

Envisagé en mairie depuis longtemps, le projet de fusion entre le Rapid et l’Étoile de Menton devrait continuer à faire parler. Même si les responsables des deux clubs de foot, ainsi que les adhérents, ne veulent pas d’une victoire sur tapis vert et se battront pour l’éviter.

Gare

Déjà bien entamé, le chantier de construction du pôle d’échange multimodal se poursuivra tout le long de l’année à Menton. Le hall voyageurs devrait être livré dès fin février.

Pour accéder au parking sous-terrain (en cours de creusement) et au parvis, il faudra en revanche attendre l’année 2024.

Hôtel 5-étoiles

Le chantier du luxueux hôtel de Garavan, longtemps resté à l’arrêt, a repris activement ces derniers mois. Sans cesse repoussée, la livraison est désormais annoncée en novembre 2023.

Mais entre-temps, le très classe Maybourne Riviera a ouvert sur les hauteurs de Roquebrune, questionnant une nouvelle fois la légitimité d’un tel établissement à la frontière.

Italie

La Riviera française vient de valider la création d’un groupement européen de coopération transfrontalière avec des institutions locales italiennes. Reste à savoir quelles seront les applications concrètes de cette main tendue vers les voisins.

Jeanne d’Arc

Dans le Careï, le projet d’urbanisme prévu au niveau de la chapelle Jeanne-d’Arc a fait couler beaucoup d’encre, un grand nombre d’habitants s’étant opposé à la bétonisation du quartier et à des départs forcés.

Aux dernières nouvelles, pratiquement tous les riverains concernés par une expropriation auraient trouvé un accord. Mais de tels sujets réservent bien souvent leur lot de surprises…

Kiev

Qu’adviendra-t-il des Ukrainiens logés à Menton? On le sait, beaucoup ont regagné leur pays en guerre.

Mais pour ceux restés sur place, qui peinent parfois à trouver un travail, l’association culturelle des Ukrainiens de Menton (Acum) et les Cœurs du Campanin se plient en quatre pour offrir le plus beau des accompagnements.

Lutte

La guerre politique entamée après la mort de Jean-Claude Guibal continue de manière larvée à Menton. Notamment lors des séances du conseil municipal, où les échanges demeurent parfois houleux. Difficile d’imaginer – après le mauvais feuilleton vécu – que la situation évoluera sur ce point. Mais souhaitons que la population, tiraillée entre les différents camps, se réconcilie.

Migrants

Le conflit diplomatique autour de l’accueil de l’Ocean viking – et la médiatisation induite – est venu rappeler que la situation ne s’est pas apaisée à la frontière, où les migrants sont encore nombreux à tenter de passer en France (ou de transiter par le pays). Un drame humain souvent effacé par les coups de menton politiques.

Numérique

La crise sanitaire et le confinement ont renforcé l’attrait du télétravail pour les employés. Mais pour ce faire, encore faut-il avoir une bonne connexion. Bonne nouvelle sur ce plan: la fibre est progressivement installée. D’ici à fin 2023, 2.497 prises devraient notamment avoir été déployées dans la Roya.

Oignon rose

Superstar agricole de l’année 2022, l’oignon rose de Menton – qu’un collectif de citoyens s’est engagé à protéger – doit désormais transformer l’essai. Mission: se multiplier sur les différents terrains où il a été planté, pour être définitivement sauvé.

Piste cyclable

Le tronçon délimité tout à l’est de Menton n’est qu’un début. Et la Ville entend prolonger les efforts en plusieurs phases: restructuration du quai Bonaparte, renforcement des vélorues dans le Careï et le Borrigo, aménagement de la Promenade du Soleil dans la circulation générale.

Quarantaine

L’épidémie de grippe a presque réussi à faire oublier le Covid et la quarantaine qu’elle implique pour les personnes contaminées. Mais ce dernier n’a pas disparu et continue d’être une menace. L’une de ses victimes n’est autre que l’hôpital La Palmosa, dont les moyens humains ne sont pas extensibles à l’envi.

Reconstruction

Deux ans après la catastrophe qui l’a défigurée, la Roya continue de travailler sur son avenir. Parallèlement à l’investissement des institutions, les citoyens sont nombreux à proposer des initiatives pour faire grandir la vallée autour de projets sociaux et environnementaux. Puisant dans le passé pour penser le futur.

Sécheresse

L’année passée a démontré combien l’absence de précipitations durant l’hiver et le printemps avait eu des effets visibles: citrons IGP plus petits qu’à l’accoutumée, problème de ressources en eau (notamment à Castillon)… Ce qui pouvait paraître inédit risque bien de se pérenniser. Et l’enjeu sera de savoir s’y adapter.

Train

Vecteur indispensable au dynamisme de la Bévéra et de la Roya, la ligne Nice-Breil-Cuneo continuera assurément d’être défendue par ses usagers. Disparition de la carte Zou 50/75, mise en place d’horaires jugés incohérents, fermeture partielle à venir en raison de travaux au tunnel de Braus… Les nouvelles ne sont pas réjouissantes, mais hors de question de rendre les armes. Y compris quand le tunnel de Tende aura rouvert, en octobre normalement.

Universités

La Ville de Menton vient de réaffirmer son soutien au campus de Sciences Po en maintenant son aide financière. Un prérequis pour la municipalité qui entend favoriser l’implantation de nouveaux établissements d’enseignement supérieur. Et ainsi rajeunir son image.

Vintimille

Gérée par un commissaire extraordinaire depuis la dissolution du conseil municipal en juillet dernier, et le départ du maire Gaetano Scullino, la ville frontalière doit organiser une élection durant l’année pour connaître son nouveau patron.

Week-end

Appréciés par les promeneurs, mais boudés par les automobilistes, les bords de mer piétons, autrefois proposés tous les dimanches à Menton, vivent avec une épée de Damoclès. Parviendront-ils à de nouveau s’imposer?

Xylella Fastidiosa

C’est depuis le temps prouvé: le changement climatique favorise l’apparition ou la recrudescence de maladies et de ravageurs. Parmi eux, la terrible bactérie mangeuse d’oliviers, que l’on espère bien ne pas voir réapparaître.

Yachts

Tous les étés, c’est un combat mené par la brigade maritime de la Police nationale: vérifier que les gros navires mouillant dans les baies de Menton et Roquebrune respectent la réglementation. Et notamment le fait de ne pas jeter l’ancre en deçà de 30mètres de profondeur. Aux posidonies, reconnaissantes.

Zéro carbone

Proscrire les énergies fossiles du quotidien? C’est possible à petite échelle. L’association Remontons la Roya a ainsi exprimé le vœu de proposer une mobilité fonctionnant avec de l’hydrogène vert produit dans la vallée – via l’hydroélectricité. À Menton, le projet avait par ailleurs été avancé de fournir du chauffage et de l’électricité à 250 foyers de Garavan grâce à une turbine en mer.

Culture, énergie, gare, Italie, numérique… Quels défis pour le territoire de Menton en 2023?