En effet, il n’a aucune utilit pour l’lectricit et vit entirement hors rseau depuis plus d’un demi-sicle.

Cela fait de lui l’une des rares personnes en Europe ne pas s’inquiter de la hausse des cots nergtiques cet hiver.

Cardinali, dont la longue barbe blanche le fait ressembler Karl Marx, au pote Walt Whitman ou un Pre Nol amaigri, vit dans une ferme en pierre dans les collines de la rgion viticole du Verdicchio, prs d’Ancne, sur la cte Adriatique orientale de l’Italie.

Par choix, il n’a pas d’lectricit, pas de gaz et pas de plomberie intrieure.

“Je n’avais pas envie de faire partie du monde tel qu’il va. Alors j’ai tout quitt – la famille, l’universit, les amis, l’quipe sportive, et je suis parti dans une direction compltement diffrente”, dit-il, assis dans la cuisine et portant un pantalon de velours ctel rapic.

“Renoncer quelque chose n’est pas masochiste. Vous abandonnez quelque chose pour obtenir quelque chose d’autre qui est plus important”, a-t-il ajout.

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Dans le pass, il a vcu entirement seul.

l’heure actuelle, il a deux compagnons de maison, un coq, trois poulets et un chat dans une communaut qu’il appelle “La Tribu des Noix Harmonieuses”.

Les visiteurs qui cherchent Cardinali et ses amis sont invits par les habitants de la ville la plus proche emprunter un troit chemin de terre qui commence ct d’un chne arborant un drapeau de la paix multicolore.

Cardinali et ses compagnons de maison, qui ont donn leurs seuls noms d’Agnese et d’Andrea, comptent sur un pole bois pour cuisiner et se chauffer, et lisent l’aide de lampes alimentes par de l’huile de cuisson usage donne par des voisins.

“Je me sens privilgie d’avoir la libert de choisir ma libert”, a dclar Agnese, 35 ans, qui a emmnag il y a deux ans. Andrea, 46 ans, y passe la semaine mais rentre chez lui Macerata, environ 50 km, chaque week-end pour s’occuper de sa mre.

Les “noyers harmonieux” cultivent des fruits et des lgumes, des olives pour produire de l’huile d’olive, et lvent des abeilles pour le miel. Une cooprative locale leur vend des sacs de lgumineuses, de crales et de bl, qu’ils broient pour fabriquer leur propre pain.

Lorsque cela est possible, ils changent tout surplus de production contre ce dont ils ont besoin.

Bien que certaines personnes l’aient surnomm “l’ermite de Cupramontana”, Cardinali affirme qu’il n’est pas un ermite.

Il pense plutt que la vie est mieux vcue dans de petites communauts.

Son premier conseil toute personne tente de suivre son exemple est le suivant : “Jetez votre soi-disant tlphone intelligent”.

Cardinali parcourt occasionnellement de courtes distances pour rendre visite des amis, apporter des olives un pressoir en pierre pour faire de l’huile, et marcher ou faire du stop jusqu’ la ville la plus proche pour prendre un caf avec les habitants ou aller chez le mdecin.

“Je vis de cette faon depuis environ 51 ans et je ne l’ai jamais regrett. Bien sr, il y a eu des difficults, mais elles ne m’ont jamais fait penser que j’avais fait le mauvais choix ou que j’avais tout gch”, a-t-il dclar. “Absolument pas.”